Formation: la différence entre les femmes et les hommes
Tout commence par la formation, les taux sont proches entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la formation initiale, car les femmes travaillent dans des secteurs où l’accès à la formation est élevé (administration, enseignement et santé). En effet, dans ces secteurs, le niveau demandé reste assez élevé.
Les écarts se creusent sur les populations peu diplômées. La maternité et les exigences familiales empêchent bien souvent l’accès à la formation professionnelle dans tous les cas, c’est la principale raison pour 34 % d’entre elles.
Les femmes travaillent bien souvent à temps partiel soit 1 sur 3. En ce qui concerne la formation professionnelle, 57 % des femmes ont accès à la formation professionnelle contre 62 % des hommes, soit un écart de 5 %.
Les métiers d’encadrement pour les femmes
Les hommes sont confrontés à des métiers plus physiques, les femmes sont confrontées à des métiers ou les risques psychosociaux sont plus prégnants. Elles exercent plus souvent dans des métiers de service. Elles sont tiraillées par des soucis de temps de travail avec les contraintes familiales (enfants). Elles ont de ce fait un faible accès aux métiers d’encadrement ou avec de plus grandes latitudes décisionnelles du fait aussi d’une exigence émotionnelle plus forte. Elles sont plus souvent confrontées à des risques de travail intense, de conflit, de manque d’autonomie ou de reconnaissance.
Salaires et postes à responsabilité
Les études montrent une persistance des inégalités en termes d’emploi et de salaire en défaveur des femmes. Ce sont surtout les femmes les moins qualifiées qui en pâtissent le plus. Elles ont encore des salaires inférieurs à ceux des hommes de l’ordre de 16,8 % et elles ont plus de mal à accéder aux postes à responsabilité. Les écarts augmentent lorsqu’il s’agit de salaires plus élevés.
Après leur formation, seulement 6,7 % de femmes obtiennent un salaire plus élevé contre 8,5 % pour les hommes. Les femmes ont travaillé 55 jours de plus en 2021 pour arriver à un salaire équivalent à celui des hommes. Malheureusement, le chemin est encore long avant que les femmes n’arrivent à égalité des hommes.
L’entrepreneuriat au féminin
Les femmes disent être intéressées par l’entrepreneuriat. 91 % d’entre elles disent qu’entreprendre est une expérience positive et elles se disent prêtes à tenter l’expérience si elle le pouvait. Actuellement, il y a 3 entreprises sur 10 qui sont créées par des femmes et la France fait partie des pays où le taux de l’entrepreneuriat au féminin est un des plus faibles. Avec 13 % au Canada, 11 % au USA, 9 % au Pays-Bas et 6 % au Royaume-Uni; nous avons du chemin à parcourir avec nos 3,4 %. Néanmoins, ce taux est très légèrement plus élevé que nos voisins comme l’Allemagne 3,1 % et l’Italie 3,3 %.
Les femmes accélératrices de croissance
Les femmes sont un bienfait dans l’économie, elles apportent de nouvelles compétences dans le monde du travail. Cela permet aussi l’augmentation de la productivité. Selon une étude du FMI, la disparition des inégalités entre les hommes et les femmes pourrait entraîner une augmentation de 35 % du PIB en moyenne. Les inégalités entre les hommes et les femmes engendrent un coût économique colossal sur la croissance. C’est l’augmentation des femmes dans la vie active qui améliore la productivité et peut aussi avoir un impact sur le salaire des hommes.
