La fête du travail, la fête des Travailleurs, ou la Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs est célébrée le 1er mai dans de nombreux pays du monde. Elle est l’occasion pour les ouvriers de manifester pour leurs droits. Cette fête internationale, née aux États-Unis, est depuis le XXème siècle, une journée de grève, et de lutte salariale.
Le commencement
La première fête du travail française a eu lieu au XIXème siècle, elle vient de mouvements ouvriers, en effet, ceux-ci manifestaient dans le but d’obtenir des journées de travail de huit heures.
Néanmoins, la date clé est celle du 1er mai 1891, ce jour-là, une manifestation tourne au drame et neuf manifestants sont abattus par les forces de l’ordre. Après cette catastrophe, le 1er mai devient symbolique de la lutte ouvrière et s’enracine dans les traditions.
Les symboles, coutumes et traditions
Dès les premières manifestations en France, des symboles se sont rapidement installées. Tout commence avec un triangle rouge accroché sur la boutonnière, qui représente les « trois-huit » symbolisant l’objet des manifestations : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil et 8 heures de loisirs. Ce triangle rouge est rapidement remplacé par la fleur d’églantine, qui elle est remplacée par le muguet, toujours porté à la boutonnière avec un ruban rouge.
À partir de ce moment, il devient habituel d’offrir du muguet le 1er mai. Il existe même une tolérance de l’administration fiscale dans certaines communes, qui autorise aux particuliers et aux organisations de travailleurs de vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes sur la voie publique.
Les décisions et dates clés
Le 1er mai devient officiellement un jour férié et chômé le 23 juin 1919, lorsque le Sénat adopte la journée de 8 heures.
Le 24 avril 1941, le 1er mai est officiellement instauré comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale » par le Maréchal Pétain. La devise « Travail, Famille, Patrie » est alors appliquée, et le jour devient férié, chômé et payé. Mais, cette fête disparaît lors de la Libération, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le 26 avril 1946, une loi fait du 1er mai un jour chômé et payé, mais ce n’est qu’en avril 1947 qu’il prend place dans le code du travail, sans pour autant être qualifié de « fête nationale » ou même de « fête du travail ».
Le 29 avril 1948, une nouvelle loi est mise en place pour qualifier le 1er mai de jour férié, chômé et payé, et sa dénomination de « fête du travail » est officialisée.
Le 1er mai autour du monde
À Stuttgart en Allemagne, la nuit du 30 avril au 1er mai est similaire à la fête d’Halloween. Les enfants surprennent leurs voisins et parents avec des farces.
Le 1er mai est célébré de partout, sauf dans le pays où il est né. En effet, les États-Unis ont bel et bien une fête du travail, mais elle est célébrée début septembre, pour la seule et unique raison qu’il manquait un jour férié durant cette période.